Le dernier roman de Marie-hélène Lafon, L'Annonce, va être adapté a l'écran par Julie Lopez-Curval. ( Isabelle Carré et Èric Caravaca, dans les rôles principaux)
L'histoire en est simple : un paysan, paul, habite avec sa soeur et ses oncles dans un petit village du Cantal. Voulant rompre sa solitude, il laisse une annonce dans un magazine. Annette, une fille du nord, mère d'un petit garçon y répond, et vient s'installer à la campagne.
Lécrivain, avec son écriture douce et mélancolique a su décrire comme personne les silences, la beauté des paysages, et l'authenticité des personnages... comment rendre sur un écran la musique et la beauté des mots, je suis curieuse... et un peu inquiète de voir le résultat.
Ainsi va la vie dans nos campagnes...
Aprés le succès de l'émission " L'amour est dans le pré", celui de la trilogie de Raymond Depardon sur le monde paysan, où se situera l'adaptation de ce roman...
L'Auvergne est devenue une des régions les plus attractives de France, selon l'INSEE
Marie-hélène Lafon parle de son écriture :
..." Je dis que j'écris à la lisière, en lisière. Je crois que c'est d'abord sociologique; je viens de loin, d'un monde, une famille de paysans du cantal, où le livre existait peu, où à l'exception d'une grand-tante restée vieille fille, la tante jeanne, personne, jusqu'à ma soeur et moi, n'avait fait d'études, où, en d'autres termes, il n'allait pas du tout de soi d'entrer en littérature, d'abord avec les livres lus, ensuite avec ceux que l'on tend à écrire et que, je le constate on écrit et publie, on étant indéniablement moi. Lire des livres pour étudier, pour avoir un métier, pour devenir par exemple fonctionnaire, professeur, comme ma soeur et moi l'avons fait, est licite, voire encouragé; un tel parcours, bien que courant dans les années soixante-dix, peut même passer pour un objet de fierté; mais écrire des livres, c'est une autre affaire, ça sépare, ça échappe. Je suis dans cette échappée, cette séparation du lieu d'origine sociale et culturelle, par ce fait même je suis à distance, je reste aussi à distance du milieu d'accueil, dirais-je, celui dans lequel se passe ma vie ici et maintenant; c'est l'apanage des transfuges sociaux, d'où qu'ils viennent. C'est ce que j'appelle être à la lisière, entre deux mondes, en tension entre deux pôles, tension féconde et constructive de l'écriture...
...Les textes sont à la fois de ce premier pays et de tous les pays insulaires où les hommes et les femmes s'appliquent à rester vivants, le plus possible, dans la solitude des corps et des familles, dans l'âpreté des jours et des soudaines douceurs..." ( extrait de http://ecrivains.lectura.fr )
Bibliographie :
Le soir du chien
Liturgie
Sur la photo
Mo
Organes
Les derniers indiens
L'annonce, le tout chez Buchet-Chastel