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L'auteur

  • : Le blog de embertine mazet
  • : Laisser parler ses émotions afin de diminuer la souffrance émotionnelle: écrire des poèmes, des textes, écouter de la musique, regarder des photos, communiquer, partager
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psypoemes
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Bienvenue chez moi,

Je poste ici, au fil des jours, mes poésies,

souvenirs, ou états d'âme face à l'actualité...
Pour vous quelques poèmes, quelques photos, un peu de musique...

Merci de votre visite et à bientôt...
 

  

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"Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici, le bonheur." Horace

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"La mélancolie est un crépuscule. La souffrance s'y fond dans une sombre joie. La mélancolie c'est le bonheur d'être triste. " Victor Hugo

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Mes livres :

 

 

www.monpetitediteur.com

Disponible sur :

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"Les Psy-Poèmes"

Edition de la mouette

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"Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude"    Maupassant

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"Ne te détourne pas par lâcheté du désespoir. Traverse le, de l'autre côté du tunnel tu retrouveras la lumière."  André Gide

 

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"Chacun a ses propres instants de bonheur :
il s'agit simplement d'en multiplier la conscience et les occasions"
(A Memmi)

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" L'espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide"
Paul Valéry


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" Ce qui est passé a fui
ce que tu espères est absent
mais le présent est à toi"  (proverbe arabe)

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"N'ouvre la bouche que lorsque tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence" (proverbe arabe)

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"Rien n'est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables" ( Marc Levy)
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"Etre libre, ce n'est pas seulement se libérer de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres" Nelson Mandela
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Château de Montbazin

"Les fous ouvrent les portes, les sages les suivent" Henri Dunant ( fondateur de la croix rouge)
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villeneuve les béziersLe canal du midi à Villeneuve-les-Béziers


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mimosa

mimosa

"Dans tous les cas, la poésie est antérieure à la prose : on dirait que l'homme chante avant de parler" (Jorge luis Borges)

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"On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de porter" (E.Kant)
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Musique!

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" La sagesse c'est d'avoir des rêves suffisament grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit " ( Oscar Wilde)

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" Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple" ( Jacques Prévert )

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 Musique de printemps! 

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" Si tu ne sais pas où vont tes pas, retourne toi et regarde d'où tu viens" ( proverbe africain)

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"La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout ; c'est d'être aimé" ( Charles Péguy)

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Rose au curry

 

"Il faut rire de tout, c'est extrêmement important. C'est la seule façon de friser la lucidité sans tomber dedans" ( Pierre Desproges)

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Texte Libre

 

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C'est ici que tout a commencé...

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Photos J-M Laurent ( http://bergisel.over-blog.com)

 

Les hivers y sont longs, les hommes silencieux,

Dans ces pays où l'on se parle avec les yeux.

Des gestes mesurés, et un rien de lenteur,

Il faut savoir durer quand dure le labeur.

 

Beaucoup s'en sont allés au gré de leur misère,

En vainqueurs, en vaincus, dans des villes lumières.

Les autres sont restés mariés à la terre

D'un infertile lien que nul ne peut défaire.

 

Les journaux, la télé, racontent les histoires

De tous ces exilés dont ils sont la mémoire.

Ils reviennent aujourd'hui, cherchant de grands espaces,

Des ancêtres dont ils avaient perdu la trace.

 

Trouvent dans les hameaux des vieillards esseulés,

Cultivant des jardins aux saveurs oubliées,

Leur regard délavé encore s'émerveille

De voir chaque printemps nature qui s'éveille.

 

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 16:59

Autrefois, l'émigration auvergnate vers l'Espagne était importante. Les émigrants isolés exerçaient divers métiers : beaucoup furent boulangers, cordonniers, marchands ambulants, étameurs... D'autres émigrants, issus de familles plus aisées, allaient en Espagne en groupe, et travaillaient au sein de sociétés organisées.( Ainsi dans la plus puissante d'entre elles, la compagnie des Chichons, il était interdit de se marier avec des espagnoles!)

Les épouses et les enfants restaient en Auvergne, où les émigrants retournaient après une campagne de deux ans environ.

Le poète Arsène Vermenouze est né à Ytrac, près d'Aurillac, en 1850. Son père firmin est alors marchand en Espagne. Arsène Vermenouze partira lui aussi pour l'Espagne, à Illescas, à l'âge de 16 ans.

Je vous propose, extrait de "En plein vent", ce poème sur le retour au pays des émigrants d'Espagne...

 

  castille moulins de

( Moulins de consuegra,Castille, qui inspirèrent Cervantès)

(photos sur : http://doc-espagne.com)

 

 

 

 

-I-

Nos émigrants d'antan étaient de fameux hommes,

Ils allaient en Espagne à pied ; les plus cossus

S'achetaient un cheval barbe, montaient dessus,

Et partaient. Travailleurs, ardemment économes,

 

La plupart au retour, rapportaient quelques sommes,

Quadriples et ducats, dans la veste cousus,

Et qui, par la famille étaient les bien reçus.

Alors on n'était pas douillets comme nous sommes ;

 

Après tout un long jour de fatigue, on avait

La selle du cheval pour unique chevet ;

On partageait un lit de paille rêche et rare,

 

Avec des muletiers grands racleurs de guitares,

Des arrièros nourris de fèves et d'oignons,

Et l'on dînait avec ces frustres compagnons.

 

 -II-

Le même plat pour tous, pour tous la même gourde,

Pleine d'un vin épais qui sentait le goudron ;

Et, tous, l'on s'empiffrait, à même le chaudron,

De pois chiches très durs et de soupe très lourde.

 

Autour du puchero l'on s'asseyait en rond,

Et chacun racontait son histoire ou sa bourde ;

Trop heureux quand un merle, une alouette, un tourde,

Venait corser un peu le menu du patron.

 

L'escopette pendue à l'arçon de la selle,

Et fiers de n'avoir guère allégé l'escarcelle,

Les émigrants étaient dehors au point du jour,

 

Par des sentiers poudreux ou des routes fangeuses,

Contemplant les sierras lointaines et neigeuses,

Et vibrants sous la joie immense du retour.

 

  -III-

Par les grandes steppes nues de la Castille plate,

Ils allaient, sans jamais regarder l'Occident.

Même à l'heure sublime où le soleil ardent

S'y noie, en une mer de pourpre et d'écarlate.

 

Car ce n'est pas là-bas qu'est la terre auvergnate.

C'est vers le nord ; là-haut, l'Auvergne les attend ;

L'Auvergne!... À leur regard avide et persistant

Le vert frais et riant du doux pays éclate.

 

Eh! que leur font Madrid, Burgos, Valladolid?

Ils y passent sans même y coucher dans un lit,

Ils chevauchent - des jours entiers, sans voir un arbre,

 

Sous le soleil de feu des montagnes de marbre,

Où l'aigle plane au fond d'un ciel d'azur et d'or,

 Et toujours leur regard se tourne vers le nord. 

 

-IV- 

Enfin ils vont toucher la côte cantabrique,

Et voici les versants pyrénéens français...

Tout poudreux et tannés par le vent, harassés,

Ils ont, sous leur chapeau, des teints couleur de brique.

 

Mais un léger zéphir, venu de l'atlantique,

Leur apporte une odeur de France : c'est assez!

Oubliant la misère et les labeurs passés,

Ils s'énivrent, joyeux, du parfum balsamique.

 

Et, bien que n'étant pas, certes, de très grands clercs,

Ils ont de jolis mots, des mots naïfs et clairs,

Pour exprimer leur sentiment, en l'occurence :

 

" C'est égal, dit l'un d'eux, je ne sais d'où ça vient,

Mais il n'est nul pays, dans le monde chrétien,

Non, nul pays, qui sente aussi bon que la France!"

 

 -V-

Or, un matin, le chef du groupe, un vieux barbu,

S'arrête. À l'horizon, dans le ciel doux et pâle,

La chaîne du Cantal, toute entière, s'étale.

Voici la dent du Plomb, ce colosse trapu,

 

La corne du Griou, le pic svelte et pointu,

Le Puy Mary...C'est bien la montagne natale;

Et ces gens, de nature un peu fruste et brutale,

Ces Arvernes au front volontaire et têtu,

 

Ces âpres chineurs, ces "roulantes" aux dures âmes,

Se mettent à pleurer soudain comme des femmes

Sans se cacher, leurs pleurs s'écrassant sous leurs doigts.

 

Oubliant l'espagnol, ils clament en patois,

"Quo'i l'Ouvernho, li som!" et tous, à perdre haleine,

Brandissant leurs chapeaux, galopent dans la plaine.

 

( Arsène Vermenouze) 

 

 

 

 

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