Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'auteur

  • : Le blog de embertine mazet
  • : Laisser parler ses émotions afin de diminuer la souffrance émotionnelle: écrire des poèmes, des textes, écouter de la musique, regarder des photos, communiquer, partager
  • Contact

Bienvenue

psypoemes
DSCN1225
Bienvenue chez moi,

Je poste ici, au fil des jours, mes poésies,

souvenirs, ou états d'âme face à l'actualité...
Pour vous quelques poèmes, quelques photos, un peu de musique...

Merci de votre visite et à bientôt...
 

  

----------------------------------------

"Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici, le bonheur." Horace

-------------------------------------------------- 

 

 5175625381_ae45040c0a.jpg 

"La mélancolie est un crépuscule. La souffrance s'y fond dans une sombre joie. La mélancolie c'est le bonheur d'être triste. " Victor Hugo

--------------------------------------------------------

 

Mes livres :

 

 

www.monpetitediteur.com

Disponible sur :

www.fnac.com

www.amazon.fr

  

 

 

 

 DSCN0867 

"Les Psy-Poèmes"

Edition de la mouette

www.editiondelamouette.com

www.lulu.com 

 

-----------------------------------


"Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude"    Maupassant

________________________

 

"Ne te détourne pas par lâcheté du désespoir. Traverse le, de l'autre côté du tunnel tu retrouveras la lumière."  André Gide

 

DSCN1077 

--------------------------------------------------------------------------- .

"Chacun a ses propres instants de bonheur :
il s'agit simplement d'en multiplier la conscience et les occasions"
(A Memmi)

____________________________

" L'espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide"
Paul Valéry


________________________

" Ce qui est passé a fui
ce que tu espères est absent
mais le présent est à toi"  (proverbe arabe)

_________________________
N0386.jpg


"N'ouvre la bouche que lorsque tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence" (proverbe arabe)

--------------------------------------------

"Rien n'est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables" ( Marc Levy)
 -------------------------------------------¨
"Etre libre, ce n'est pas seulement se libérer de ses chaînes, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres" Nelson Mandela
--------------------------------------------

DSCN0636
Château de Montbazin

"Les fous ouvrent les portes, les sages les suivent" Henri Dunant ( fondateur de la croix rouge)
--------------------------------------------

villeneuve les béziersLe canal du midi à Villeneuve-les-Béziers


--------------------------------------------
mimosa

mimosa

"Dans tous les cas, la poésie est antérieure à la prose : on dirait que l'homme chante avant de parler" (Jorge luis Borges)

---------------------------------------------

"On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de porter" (E.Kant)
----------------------------------------------
Musique!

-------------------------------------------------------------------------------

" La sagesse c'est d'avoir des rêves suffisament grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit " ( Oscar Wilde)

------------------------------------------------------------------------------

" Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple" ( Jacques Prévert )

-----------------------------------------------------------------------------

 

DSCN0491

 Musique de printemps! 

-------------------------------------------------------------------------------------

" Si tu ne sais pas où vont tes pas, retourne toi et regarde d'où tu viens" ( proverbe africain)

------------------------------------------------------------------------------------

"La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout ; c'est d'être aimé" ( Charles Péguy)

------------------------------------------------------------------------------------

DSCN1044

 

Rose au curry

 

"Il faut rire de tout, c'est extrêmement important. C'est la seule façon de friser la lucidité sans tomber dedans" ( Pierre Desproges)

--------------------------------------------------------------

 

Copyright

Tous les contenus présents sur ce blog sont couverts par les droits d'auteur. Toute reproduction partielle ou intégrale des textes sans mon accord sont interdits ( Article L 122 du code de la propriété intellectuelle )

Recherche

Texte Libre

 

  IMG 1073c400

C'est ici que tout a commencé...

V4P6515 640px

 

 

IMG 1746 640pxbd

Photos J-M Laurent ( http://bergisel.over-blog.com)

 

Les hivers y sont longs, les hommes silencieux,

Dans ces pays où l'on se parle avec les yeux.

Des gestes mesurés, et un rien de lenteur,

Il faut savoir durer quand dure le labeur.

 

Beaucoup s'en sont allés au gré de leur misère,

En vainqueurs, en vaincus, dans des villes lumières.

Les autres sont restés mariés à la terre

D'un infertile lien que nul ne peut défaire.

 

Les journaux, la télé, racontent les histoires

De tous ces exilés dont ils sont la mémoire.

Ils reviennent aujourd'hui, cherchant de grands espaces,

Des ancêtres dont ils avaient perdu la trace.

 

Trouvent dans les hameaux des vieillards esseulés,

Cultivant des jardins aux saveurs oubliées,

Leur regard délavé encore s'émerveille

De voir chaque printemps nature qui s'éveille.

 

Jeux plus

4379272823_d6cfa91e67.jpg  Jeux gratuits

www.jeuxplus.com

 

IMGP0203 

 

 

 

 

 

 

12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 14:40

tmp c887c2c9d720e9b450c728060acfb939neige 

La neige à Louveciennes, de Albert Sisley (1839-1899)

Paris, Musée d'Orsay

 

 

 

  "L'hiver blanchit le dur chemin

Tes jours aux méchants sont en proie.

La bise mord ta douce main;

La haine souffle sur ta joie.

 

La neige emplit le noir sillon.

La lumière est diminuée...

Ferme la porte à l'aquilon!

Ferme ta vitre à la nuée!

 

Et puis laisse ton coeur ouvert!

Le coeur, c'est la sainte fenêtre.

Le soleil de brume est couvert;

Mais Dieu va rayonner peut-être!

 

Doute du bonheur, fruit mortel;

Doute de l'homme plein d'envie;

Doute du prêtre et de l'autel;

Mais crois à l'amour, ô ma vie!

 

Crois à l'amour, toujours entier,

Toujours brillant sous tous les voiles!

À l'amour, tison du foyer!

À l'amour, rayon des étoiles!

 

Aime, et ne désespère pas.

Dans ton âme où parfois je passe,

Où mes vers chuchotent tout bas,

Laisse chaque chose à sa place.

 

La fidélité sans ennui,

La paix des vertus élevées,

Et l'indulgence pour autrui,

Eponge des fautes lavées.

 

Dans ta pensée où tout est beau,

Que rien ne tombe ou ne recule.

Fais de ton amour ton flambeau.

On s'éclaire de ce qui brûle.

 

À ces démons d'inimitié

Oppose ta douceur sereine,

Et reverse leur en pitié

Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.

 

La haine, c'est l'hiver du coeur.

Plains-les! mais garde ton courage.

Garde ton sourire vainqueur;

Bel arc-en-ciel, sors de l'orage!

 

Garde ton amour éternel.

L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme?

Dieu ne retire rien du ciel;

Ne retire rien de ton âme! "

(Victor Hugo)

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 15:54

pomme 

 

 

(Pommier commun, par Bessa Pancrace, 1772-1846, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris.)

 

Odeur des pluies de mon enfance

Derniers soleils de la saison !

À sept ans comme il faisait bon,

Après d'ennuyeuses vacances,

Se retrouver dans sa maison !

 

La vieille classe de mon père,

Pleine de guêpes écrasées,

Sentait l'encre, le bois, la craie

Et ces merveilleuses poussières

Amassées par tout un été.

 

Ô temps charmant des brumes douces,

Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,

Le vent souffle sous le préau,

Mais je tiens entre paume et pouce

Une rouge pomme à couteau.

 

René-guy CADOU, 1920-1951, né à Sainte-Reine-de Bretagne en Loire Atlantique.

 

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 16:59

Autrefois, l'émigration auvergnate vers l'Espagne était importante. Les émigrants isolés exerçaient divers métiers : beaucoup furent boulangers, cordonniers, marchands ambulants, étameurs... D'autres émigrants, issus de familles plus aisées, allaient en Espagne en groupe, et travaillaient au sein de sociétés organisées.( Ainsi dans la plus puissante d'entre elles, la compagnie des Chichons, il était interdit de se marier avec des espagnoles!)

Les épouses et les enfants restaient en Auvergne, où les émigrants retournaient après une campagne de deux ans environ.

Le poète Arsène Vermenouze est né à Ytrac, près d'Aurillac, en 1850. Son père firmin est alors marchand en Espagne. Arsène Vermenouze partira lui aussi pour l'Espagne, à Illescas, à l'âge de 16 ans.

Je vous propose, extrait de "En plein vent", ce poème sur le retour au pays des émigrants d'Espagne...

 

  castille moulins de

( Moulins de consuegra,Castille, qui inspirèrent Cervantès)

(photos sur : http://doc-espagne.com)

 

 

 

 

-I-

Nos émigrants d'antan étaient de fameux hommes,

Ils allaient en Espagne à pied ; les plus cossus

S'achetaient un cheval barbe, montaient dessus,

Et partaient. Travailleurs, ardemment économes,

 

La plupart au retour, rapportaient quelques sommes,

Quadriples et ducats, dans la veste cousus,

Et qui, par la famille étaient les bien reçus.

Alors on n'était pas douillets comme nous sommes ;

 

Après tout un long jour de fatigue, on avait

La selle du cheval pour unique chevet ;

On partageait un lit de paille rêche et rare,

 

Avec des muletiers grands racleurs de guitares,

Des arrièros nourris de fèves et d'oignons,

Et l'on dînait avec ces frustres compagnons.

 

 -II-

Le même plat pour tous, pour tous la même gourde,

Pleine d'un vin épais qui sentait le goudron ;

Et, tous, l'on s'empiffrait, à même le chaudron,

De pois chiches très durs et de soupe très lourde.

 

Autour du puchero l'on s'asseyait en rond,

Et chacun racontait son histoire ou sa bourde ;

Trop heureux quand un merle, une alouette, un tourde,

Venait corser un peu le menu du patron.

 

L'escopette pendue à l'arçon de la selle,

Et fiers de n'avoir guère allégé l'escarcelle,

Les émigrants étaient dehors au point du jour,

 

Par des sentiers poudreux ou des routes fangeuses,

Contemplant les sierras lointaines et neigeuses,

Et vibrants sous la joie immense du retour.

 

  -III-

Par les grandes steppes nues de la Castille plate,

Ils allaient, sans jamais regarder l'Occident.

Même à l'heure sublime où le soleil ardent

S'y noie, en une mer de pourpre et d'écarlate.

 

Car ce n'est pas là-bas qu'est la terre auvergnate.

C'est vers le nord ; là-haut, l'Auvergne les attend ;

L'Auvergne!... À leur regard avide et persistant

Le vert frais et riant du doux pays éclate.

 

Eh! que leur font Madrid, Burgos, Valladolid?

Ils y passent sans même y coucher dans un lit,

Ils chevauchent - des jours entiers, sans voir un arbre,

 

Sous le soleil de feu des montagnes de marbre,

Où l'aigle plane au fond d'un ciel d'azur et d'or,

 Et toujours leur regard se tourne vers le nord. 

 

-IV- 

Enfin ils vont toucher la côte cantabrique,

Et voici les versants pyrénéens français...

Tout poudreux et tannés par le vent, harassés,

Ils ont, sous leur chapeau, des teints couleur de brique.

 

Mais un léger zéphir, venu de l'atlantique,

Leur apporte une odeur de France : c'est assez!

Oubliant la misère et les labeurs passés,

Ils s'énivrent, joyeux, du parfum balsamique.

 

Et, bien que n'étant pas, certes, de très grands clercs,

Ils ont de jolis mots, des mots naïfs et clairs,

Pour exprimer leur sentiment, en l'occurence :

 

" C'est égal, dit l'un d'eux, je ne sais d'où ça vient,

Mais il n'est nul pays, dans le monde chrétien,

Non, nul pays, qui sente aussi bon que la France!"

 

 -V-

Or, un matin, le chef du groupe, un vieux barbu,

S'arrête. À l'horizon, dans le ciel doux et pâle,

La chaîne du Cantal, toute entière, s'étale.

Voici la dent du Plomb, ce colosse trapu,

 

La corne du Griou, le pic svelte et pointu,

Le Puy Mary...C'est bien la montagne natale;

Et ces gens, de nature un peu fruste et brutale,

Ces Arvernes au front volontaire et têtu,

 

Ces âpres chineurs, ces "roulantes" aux dures âmes,

Se mettent à pleurer soudain comme des femmes

Sans se cacher, leurs pleurs s'écrassant sous leurs doigts.

 

Oubliant l'espagnol, ils clament en patois,

"Quo'i l'Ouvernho, li som!" et tous, à perdre haleine,

Brandissant leurs chapeaux, galopent dans la plaine.

 

( Arsène Vermenouze) 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 14:24

  four

  Cheminée du four, cliché Marie Bardet, Archives du Cantal

 

 Il se dresse au bout du village,

Humble, moussu, tout décrépit,

L'antique four croulant sous l'âge,

Que les ancêtres ont bâti.

 

Il a cuit le pain noir et maigre

De nos lointains pères défunts,

Il cuit encor notre pain aigre

Qui fleure bon les seigles bruns.

 

On voit bien qu'il est d'un autre âge

Avec son air vieillot et las,

Ses murs noircis qu'un long usage

A craquelés de haut en bas,

 

Que son toit lourd de granit penche,

Que ses voûtes n'en peuvent plus,

Et qu'il mourra, quelque dimanche,

Ainsi qu'un pauvre vieux perclus...

 

Il sert, pourtant,vaille que vaille,

Et bien qu'il soit tout égueulé

Et que sa porte geigne et bâille,

Les nôtres y cuisent leur blé.

 

Certains jours il crépite et fume :

Par ses brèches, la flamme rit,

Et les branches qu'on y consume

Font tout rose le dur granit.

 

Puis s'en viennent, la main aux hanches,

Corbeille haute sur le front,

Les femmes, en des toiles blanches

Portant le pain qui sera blond.

 

Et longuement, la porte close,

Le chaud basalte radieux

Gonfle l'âme du seigle enclose

Et dore le pain lumineux.

 

Et tandis que, haute et sereine,

La fumée, en le pur matin,

Se mêle aux souffles de la plaine

Et monte aux frais pâquis de thym,

 

Hors de sa pierre qui s'effrite,

Par tout le village embaumé,

Le vieux four où le pain palpite

Disperse son parfum sacré .

 

Poème de Léon BOYER, né à MARCHASTEL ( CANTAL) en 1883, mort à Verdun en 1916...

Partager cet article
Repost0
23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 09:37

5838909350_d645f0551c.jpg

 

 

Odile rêve au bord de l'île,

Lorsqu'un crocodile surgit;

Odile a peur du crocodile

Et lui évitant un "ci-gît",

Le crocodile croque Odile.

 

Caï raconte ce roman,

Mais sans doute Caï l'invente,

Odile alors serait vivante

Et dans ce cas, Caï ment.

 

Un autre ami d'odile, Alligue,

Pour faire croire à cette mort,

Se démène, paye et intrigue,

D'aucuns disent qu'Alligue a tord. 

Partager cet article
Repost0
1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 17:14

 

 

7991064900_0ba93009e0.jpg

"Roses et Mouettes"- Jacques Gruber (1905)

 

 

Cette verrière a vu dames et hauts barons

Étincelants d'azur, d'or, de flamme et de nacre,

Incliner, sous la dextre auguste qui consacre,

L'orgueil de leurs cimiers et de leurs chaperons ;

 

Lorsqu'ils allaient, au bruit du cor ou des clairons,

Ayant le glaive au poing, le gerfaut ou le sacre,

Vers la plaine ou le bois, Byzance ou Saint-Jean d'Acre,

Partir pour la croisade ou le vol des hérons.

 

Aujourd'hui, les seigneurs auprès des châtelaines,

Avec le lévrier à leurs longues poulaines,

S'allongent aux carreaux de marbre blanc et noir ;

 

Ils gisent là sans voix, sans geste et sans ouïe,

Et de leurs yeux de pierre ils regardent sans voir

La rose du vitrail toujours épanouie.

 

Photo : Alexandre Prévost

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 11:05

tumblr mcsx19VObR1qjamt1o1 r7 1280

Photo : Monts du Cantal

Ligne de Fuite, sur http://ce-sac-contient.tumblr.com 

 

Poème d'Henri Pourrat (1887-1959), né à Ambert (Puy de Dôme), auteur de "GASPARD DES MONTAGNES", grand prix du roman de l'Académie Française.

www.henripourrat.com

 

"Le vent de la montagne

 

Le vent qui souffle à travers la montagne 

Me rendra fou.

Je veux partir, je veux prendre la porte,

Je veux aller

Là où ce vent n'a plus de feuilles mortes,

À râteler.

Plus haut que l'ombre aux vieilles salles basses

Où le feu roux

Pour la veillée éclaire des mains lasses

Sur les genoux ;

Aller plus haut que le col et l'auberge

Que ces cantons

Où la pastoure à la cape de serge

Paît ses moutons ;

Que les sentiers où chargés de deux bannes,

Sous les fayards,

Le mulet grimpe au gris des feux de fanes

Faisant brouillard.

Ce vent me prend, me pousse par l'épaule,

Me met dehors,

La tête en l'air, le coeur à la venvole,

Le diable au corps.

Il faut partir et prendre la campagne

En loup-garou :

Le vent qui souffle à travers la montagne

M'a rendu fou."

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:17

 

tumblr m8qv3sHEiN1qjamt1o1 1280

Photo, collection personnelle, du blog : http://ce-sac-contient.tumblr.com 

 

À la lueur d'une bougie,

Je t'écris ces quelques mots,

Ces quelques mots pour dire qu'ici

On monte au front, c'est pour bientôt.

 

Mais ne t'inquiète pas pour moi

J'ai la santé, juste de l'enui,

Courage, confiance, priez pour moi

Nous serons bientôt réunis.

 

C'est de la tranchée que j'écris,

Je n'ai pas une minute à moi,

Alors, comment vont les petits?

Toujours sans nouvelles de toi.

 

Surtout écris-moi tous les jours

J'ai des heures de nostalgie,

Le danger m'effraye à mon tour,

Y'a t'il encore des jours des nuits...

 

Je joints quelques photographies,

Celle du soldat sous le pommier

Pourrait faire oublier qu'ici

Nos joies de gosses sont envolées.

 

J'espère quand même que mon étoile

Me fera revenir au monde,

Que tout ne finira pas mal

Dans cette boue, cette guerre immonde.

 

( Didier Venturini, 2009)

 

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 15:37

DSCN0622

 

Dans le faubourg qui monte au cimetière,

Passant rêveur, j'ai souvent observé

Les croix de bois et les tombeaux de pierre

Attendant là qu'un nom y fût gravé.

 

Tu m'es ravie, enfant, et la nuit tombe

Dans ma pauvre âme où l'espoir s'amoindrit :

Mais sur mon coeur, comme sur une tombe,

C'est pour toujours que ton nom est écrit.

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 10:13

ANNIV NUAGES 008

Au-dessus des étangs, au dessus des vallées,

Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par delà le soleil, par delà les éthers,

Par delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes!

 

( extrait de "Les fleurs du mal" 1856)

Partager cet article
Repost0